Face à la crise

Face au #COVID19 les français expriment solidarité et reconnaissance envers les personnels soignants et tous ceux qui doivent travailler pour que la France puisse continuer à vivre, en mettant en danger eux-mêmes et leurs proches.
Dans le même temps, se répandent sur les réseaux sociaux polémiques politiciennes, remise en cause de la science, fake news, insinuations et accusations racistes, antisémites, anti-lgbt et surtout délires complotistes.
Le #COVID19 est anxiogène, certes. Mais on voit resurgir un obscurantisme digne du Moyen-Age, et ce notamment dans la controverse liée à l’utilisation de la chloroquine.
Emmanuel Macron, le Gouvernement, les élites plus généralement, sont taxés d’incompétence et rendus responsables de la propagation du virus.
Ainsi que le dit Pierre-André Taguieff dans son interview à l’Observatoire du conspirationnisme : «Le manque de confiance favorise la diffusion des récits complotistes prétendant dévoiler des vérités cachées sur les causes des événements inquiétants et ainsi répondre au besoin d’explication.“
Agnès Buzyn et son mari Yves Lévy, sont ainsi accusés d’un complot destiné à tuer les populations ! On croit rêver ou plutôt cauchemarder tant les ficelles sont épaisses mais non, les caricatures antisémites sont réelles, les post et tweet faisant référence aux préjugés les plus ancestraux contre les juifs sont partagés des milliers de fois, la suspicion se généralise.
Si la crise est inédite, elle voit la résurgence d’accusations archaïques et de stéréotypes antisémites ancestraux.
Attention ! L’obscurantisme peut tuer.
L’antisémitisme n’est pas l’affaire des Juifs mais de la République toute entière, il est le signe avant-coureur de tous les racismes, de toutes les divisons.
Prouvons que l’humanité avance, que ce sont les Lumières qui nous guident depuis trois siècles.
Dans cette période inédite et tragique, certes très anxiogène, c’est d’unité, de fraternité et de solidarité dont nous avons besoin.
Car, comme l’a justement écrit Mario Stasi, président de la Licra, cette crise démontre que « chacun détient une part d’une solution profitable à tous ».
« Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles. » Albert Camus.