La place de la République était noire de monde, hier soir, pour dire non à l’antisémitisme. Rassemblés et nombreux, nous avons mis fin à l’indifférence qui accompagnait ces dernières années son alarmante montée. Il faut désormais un engagement sans relâche pour que la République ne soit pas que le rendez-vous d’une soirée.
Après cette belle démonstration, nous enchainions – hasard du calendrier – sur le débat que j’organisais, en présence de Didier Guillaume, au Point Éphémère dans le 10ème arrondissement de Paris.
Dans le contexte qui est le notre, celui de l’abstention de masse que nous connaissons depuis trop de scrutins, des suffrages recueillis par Marine Le Pen et de la crise des gilets jaunes, il est indispensable de réinterroger le lien qui unit élus et citoyens. Le débat d’hier soir a été l’occasion d’y travailler, par ses échanges constructifs et instructifs sur les questions de démocratie et de citoyenneté, abordées à bâtons rompus sous tous leurs aspects.
Cumul des mandats dans le temps, réduction du nombre de parlementaires, moyens affectés à leur travail, référendums locaux et nationaux, participation citoyenne, laïcité, ancrage local du mandat parlementaire, autant de questions qui ont été au coeur de notre discussion hier soir, pendant plus de 2h30, dans une ambiance conviviale, propice aux échanges et au dialogue.
1 million de contributions ont déjà été apportées via la plateforme internet et, chaque jour, des dizaines de débats sont organisés partout en France pour échanger sur la fiscalité, les institutions, la transition écologique et nos services publics. Parce que ce débat est un engagement réciproque, je veillerai à ce qu’il ressorte de la discussion d’hier des propositions concrètes pour construire le contrat démocratique de demain. Il est de notre commune responsabilité de travailler à lever le frein au plein exercice de la citoyenneté, de faire en sorte que chacun prenne sa part à l’organisation de la vie publique.