Pour vous faire comprendre les ressorts profonds de mon engagement, je reviens sur quatre aspects de ma vie qui vous donne à voir qui je suis.
J’ai grandi à Sartrouville.
Mes parents avaient un immense respect pour la République et son école publique. J’y ai fait toute ma scolarité, à Sartrouville.École Jean Jaurès, collège Colette, Lycée Évariste Galois : grandir à Sartrouville dans les années 70 et 80, c’est grandir avec des enfants des classes populaires et moyennes, beaucoup de familles immigrées.
Grandir à Sartrouville, c’est très vite comprendre ce qu’est la France « Black Blanc Beur », sa force et sa fragilité. J’ai dès le collège développé une sensibilité antiraciste viscérale, dans une époque marquée par la Génération « Touche pas à mon pote ».
Grandir à Sartrouville, c’est être à quelques stations de RER de Paris, c’est-à-dire beaucoup trop loin quand on est une jeune fille. L’attrait de la capitale est irrésistible, mais y succomber, c’est s’organiser. Devenue adulte, je m’y installerai dans le 10è arrondissement que je n’ai pas quitté pendant plus de 20 ans.
Je suis d’origine ashkénaze.
Mes grands-parents sont arrivés de Pologne dans les années 20. Ils ont fui l’antisémitisme et la France les a accueillis, avec l’hospitalité que l’on attend de la patrie des Droits de l’Homme. Mais la France aussi s’est fourvoyée et une quinzaine d’années plus tard, on leur a demandé de porter l’étoile jaune. Deux ont été raflés au Vel d’Hiv’ et emmenés vers les camps d’où ils ne sont jamais revenus, l’une a réussi à s’échapper, le quatrième a résisté. Ma mère s’est retrouvée pupille de la nation et sa tristesse d’enfant ne l’a jamais quittée. Cette histoire tragique et violente a nourri un humanisme de combat, une sensibilité exacerbée à l’arbitraire, et une volonté farouche de défendre en toute circonstance les valeurs de la République.
J’aurais voulu être une artiste.
Comme le dit la chanson… Je le fus quelques années. Inspirée par les milliers de films que j’ai vus dans ma jeunesse, j’ai décidé à un tournant de ma vie, de suivre le cours Florent, où j’ai été formée au jeu et à la mise en scène. J’ai ensuite fondé une compagnie, « l’Échappée belle », et monté deux pièces, jouées à Paris et Avignon.
Je lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT
Après avoir été députée, j’ai rejoint la DILCRAH, service du Premier Ministre qui pilote les politiques publiques dans ce domaine. En tant que Secrétaire générale, j’ai notamment en charge la gestion des partenariats avec la société civile, le financement des associations, la formation des forces de l’ordre et des enseignants.
Je suis engagée.
Même si je n’ai que 10 ans à l’époque, je partage la joie de mes parents le 10 mai 1981. Dès le lycée, je défile, je manifeste, je proteste, avant de m’engager en 1990 au Parti socialiste. La lutte contre les injustices est constitutive de ce que je suis. Au barreau de Paris comme avocate ou comme militante socialiste, j’ai l’ambition un peu folle de rendre la justice.
Je m’épanouis dans cet engagement jusqu’à devenir élue en 2008. Adjointe au Maire du 10è, réélue en 2014, je m’occupe de voirie, d’espace public, de transport, de propreté. Je trouve dans ces sujets très concrets, en prise directe avec le quotidien de mes concitoyens, une source inextinguible de plaisir à « faire ». Oui, « faire », c’est là, pour moi, la noblesse de la politique. Je suis notamment très fière d’avoir été en charge du réaménagement de la Place de la République.
Mon engagement s’est fait à Gauche mais ce n’est en rien un dogme.
J’ai toujours eu à cœur d’œuvrer à une société plus juste, plus paisible, plus démocratique, plus écologique. Je crois en la perfectibilité de chacun et donc aux vertus fondamentales de l’éducation et de la culture. Et je pense que notre projet national s’imbrique nécessairement dans une perspective européenne.
Et, comme je l’indiquais, je place le « faire » très haut dans ma conception de la politique ; je suis une pragmatique, c’est-à-dire quelqu’un qui se soucie des conséquences de ses décisions et de ses actions.
Je pense qu’Emmanuel Macron incarne cette vision de la politique et de la France et qu’il rassemble les femmes et les hommes de progrès au-delà d’un « appareil ». Je retrouve auprès de lui cette philosophie de l’action politique qui concilie la liberté et la justice, les convictions et le pragmatisme, l’amour de la France et l’ouverture au monde. Je suis fière d’avoir été députée de sa majorité.