J’étais à Jérusalem lundi pour assister au 6è Forum international contre l’antisémitisme, conférence la plus importante du monde pour lutter contre l’antisémitisme et autres formes de haines.
Lundi, et pour plusieurs jours, plus de 1000 personnalités, politiques, culturelles, et religieuses étaient réunis pour élaborer une stratégie, une politique, en réponse à ce fléau.
Lundi, 6 ans jour pour jour, après la tuerie de l’école Ozar Ha’Torah de Toulouse. 6 ans après la mort de Myriam Monsonego, d’Arié, Gabriel et Jonathan Sandler, tués car ils étaient juifs.
Lundi à Jérusalem, nous avons montré que ce combat contre la haine était toujours d’actualité. La France, mais aussi l’Europe, ont connu ces dernières années un déferlement d’actes antisémites. Emmanuel Macron l’a rappelé, la lutte contre l’antisémitisme est au coeur des préoccupations gouvernementales.
Lundi, le premier ministre Edouard Philippe a présenté son nouveau plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme qui tourne autour de quatre points : la lutte contre la haine sur Internet, l’éducation, la protection et l’accompagnement des victimes, l’extension de la mobilisation à de nouveaux champs.
Un plan plus large, plus ambitieux qui compte des mesures fortes. Parmi elles:
- la défense d’une initiative législative européenne pour construire un cadre juridique d’une responsabilité des plateformes et des réseaux sociaux
- la création d’une équipe nationale d’intervention chargée d’apporter des réponses aux enseignants confrontés à des situations d’antisémitisme
- la mise en place d’un réseau d’enquêteurs et de magistrats spécialement formés et la création d’un système de pré-plainte en ligne pour ce type d’acte
- la signature de conventions avec toutes les fédérations sportives pour former et sensibiliser les acteurs
L’antisémitisme est un fléau. Une haine irrationnelle qui reflète un profond mal social. Lutter contre l’antisémitisme ce n’est pas seulement protéger les populations juives. Lutter contre l’antisémitisme c’est défendre les valeurs démocratiques, celles de notre République, c’est prôner une société décente pour tous nos concitoyens.
En tant que députée, présidente du Groupe d’amitié France-Israël, membre du groupe d’étude sur l’antisémitisme, à Jérusalem comme à l’Assemblée nationale, la lutte contre l’antisémitisme constitue une de mes priorités.