Le président de la République fait de l’égalité femmes hommes la grande cause de son quinquennat.
Nous étions nombreux hier à l’Elysée –parlementaires, associatifs, chercheurs, artistes- pour assister à son discours, pendant lequel, avec fermeté et empathie, il a évoqué la prise de conscience et le bouleversement culturel dont notre pays a besoin pour faire progresser l’égalité et pour éradiquer le fléau de la violence faites aux femmes.
Fidèle à sa démarche pragmatique, il a annoncé de nombreuses mesures concrètes, portées depuis longtemps par les associations et les acteurs de terrain.
Le plan quinquennal s’articulera autour de 3 piliers :
– La prévention et la sensibilisation : campagne de lutte contre la pornographie au collège, campagne de communication nationale et locale récurrente sur la durée du quinquennat, mise en place d’un grand plan de formation initiale et continue dans le secteur public, dans une logique d’Etat exemplaire, testing sur les discriminations à l’embauche à l’égard des femmes, questionnement systématique des femmes par les professionnels de santé (médecine de ville, médecine du travail, hôpital) pour savoir si elles ont été victimes de harcèlement ou de violences, mobilisation des acteurs du secteur publicitaire pour lutter contre les stéréotypes sexistes dans la publicité.
– L’accompagnement des victimes : mise en place du signalement en ligne, création, dans les centres hospitaliers, d’unités spécialisées dans la prise en charge globale du psycho-trauma (10 expérimentations à lancer en 2018) et la prise en charge des soins psycho-trauma pour les victimes de violences, déploiement de dispositifs de recueil des preuves, sans dépôt de plainte, dans les unités médico-judiciaires, mobilisation de l’inspection du travail autour de la prévention, de l’information et de l’orientation des victimes, mise en place des arrêts à la demande en soirée dans les bus, lancement d’une application numérique pour les victimes de cyber harcèlement, possibilité de porter plainte dans les différents lieux de prise en charge des victimes (hôpitaux…).
– La répression des auteurs de violences : pénalisation du harcèlement de rue, l’allongement du délai de prescription pour les crimes sexuels commis sur mineurs (de 20 à
30 ans), fixation d’un âge de présomption de non consentement à une relation sexuelle (le Président de la République a fait part de sa conviction personnelle : 15 ans) .
Très heureuse et très fière de participer à cette cause au sein du groupe de travail parlementaire sur la verbalisation du harcèlement de rue, missionné par Marlène Schiappa. Nous poursuivons les auditions et rendrons un rapport à la ministre à la fin de l’année pour que la nouvelle infraction puisse figurer dans la loi qu’elle portera en 2018.
Ces mesures concrètes nous permettront d’avancer vers une République plus égalitaire et plus juste. Et au-delà, il nous appartient, comme l’a fait le Président hier, d’affirmer sans relâche le caractère universel de l’égalité entre les femmes et les hommes, un combat pour lequel aucun relativisme n’est acceptable.