La révolution numérique transforme notre économie et notre manière de vivre. Mais au-delà, c’est un réel bouleversement de l’ordre du monde. C’est pourquoi, nous devons en garder la maîtrise. Cela nous concerne tous, comme citoyens et comme usagers. Dans les enjeux du quotidien, le numérique est et sera de plus en plus omniprésent pour interagir avec nos proches, travailler, consommer, nous informer, nous soigner, nous divertir. Se connecter sur internet implique alors de transmettre des données personnelles, sans toujours bien avoir conscience de qui les reçoit et de ce qui va en être fait. Cela implique aussi de recevoir des informations, commerciales, culturelles, politiques et il convient alors de prendre conscience également des risques d’enfermement algorithmiques et de manipulation.
Pour résister aux géants américains et chinois du numérique, un volontarisme politique est nécessaire pour leur imposer des pratiques éthiques et transparentes et faire émerger des opérateurs français et européens.
J’ai souhaité organiser un café citoyen sur la sécurité et la souveraineté numériques dans le 3è, en présence de Cédric O, ministre en charge de la transition numérique pour aborder ces sujets, au regard notamment d’une triple actualité :
- la guerre en Ukraine avec les risques de cyberattaques et de désinformation que cela entraine ;
- la présidence française de l’Union européenne et la discussion historique sur les DSA et DMA.
- la campagne présidentielle et les propositions du candidat Macron, alors qu’un certain nombre de candidats n’aborde même pas le sujet du numérique dans leur programme.
Dans un exposé brillant et très pédagogique, Cédric O nous a expliqué que sans souveraineté technique, il ne pouvait y avoir de souveraineté démocratique ou économique. Pour y parvenir, 3 réponses essentielles : l’innovation, la régulation et la formation.
A ce titre, le travail mené au niveau européen est fondamental. L’adoption du Digital Market Act, texte inédit pour la régulation des géants du numérique va changer les règles pour un meilleur partage de la valeur et plus d’innovation. C’est une étape majeure dans la lutte contre les oligopoles et pour la reprise en mains de notre destin commun.
La politique incitative menée depuis 2017 a également permis la création de 23 licornes créées et une augmentation de 60 % de l’offre de formation en intelligence artificielle.
Pour autant, l’on constate qu’il y a encore 14% des français qui ne touchent jamais internet. Pour y remédier Emmanuel Macron propose dans son programme de généraliser l’enseignement du code informatique et des usages numériques à partir de la 5e et nommer 20 000 accompagnateurs pour aider les Français qui en ont besoin dans la maîtrise des outils numériques et leurs démarches quotidiennes.
Il propose aussi de continuer à transformer l’État par le numérique en s’appuyant sur l’exemple de « TousAntiCovid » qui a montré comment les procédures pouvaient ainsi être simplifiées .
Pour répondre à ce formidable défi démocratique et économique, Emmanuel Macron est le seul candidat à avoir un bilan et un projet !