Idiss

Dans ma pile des livres à lire depuis plusieurs mois, je viens de « dévorer » Idiss en quelques heures.
Lecture qui prend une saveur toute particulière dans cette période où nous sommes contraints à l’éloignement d’avec nos proches et tout particulièrement nos parents et grands-parents, dans cette période qui draine son lot d’accusations complotistes et antisémites, dans cette période où l’unité républicaine pourtant nécessaire est sans cesse remise en cause.
Ma reconnaissance, déjà immense, pour Robert Badinter en est encore renforcée par ce récit.
Tendre comme le souvenir d’un chocolat chaud partagé avec sa grand-mère et un baiser déposé sur son visage ridé.
Essentiel comme son attachement indéfectible à la République.
Elégant comme aimait l’être Idiss, immigrée pauvre et illettrée de Bessarabie.
Savoureux comme l’accent yiddish de ma propre grand-mère que je croyais entendre à chaque page tournée.
Si Idiss est quelque part chez vous, sur une pile ou dans un tiroir, ruez-vous dessus, sinon, vivement la fin du confinement que vous puissiez l’acheter en librairie !