Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les français sont solidaires avec le peuple ukrainien. Au-delà de l’action diplomatique du président de la République, la mobilisation humanitaire et politique est importante.
Rassemblés, nombreux et déterminés nous avons manifesté le 6 mars dernier notre soutien au peuple Ukrainien, ainsi que notre attachement à la démocratie, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale. Cette guerre est l’atteinte la plus grave portée à la paix en Europe depuis des décennies. Elle nous rappelle tragiquement que la paix, la liberté et la démocratie sont des biens précieux et que la construction européenne est la réponse appropriée pour les préserver.
Et ce 15 mars, nous nous sommes réunis au Delaville café autour de Marlène Schiappa, Clément Beaune et Valérie Hayer pour échanger sur le rôle essentiel de la France et de l’Europe, notamment dans l’accueil des réfugiés ukrainien.
En effet, depuis le début de la guerre, la France répond présente et accueille à bras ouverts celles et ceux qui fuient le conflit en Ukraine.
J’ai rappelé à cette occasion que la solidarité européenne dans l’accueil des réfugiés ukrainiens, doit être l’occasion de faire progresser l’Europe politique, pour la défense de nos valeurs, pour la liberté mais aussi pour la protection du droit d’asile. En cette période de présidence française de l’Union européenne, il est nécessaire d’avancer sur un droit d’asile européen, pour plus de solidarité et plus d’harmonisation dans l’étude des demandes et l’accueil des demandeurs d’asile.
S’agissant spécifiquement de la guerre en Ukraine, le Ministère de l’Intérieur a engagé de nombreuses actions. A la demande du Président de la République, des avions de la sécurité civile ont été mobilisé pour aider les personnes les plus touchées par le conflit. Plusieurs dizaines de tonnes de matériels, principalement des médicaments et de la nourriture, ont été envoyées en Pologne et en Moldavie, afin d’agir au plus près de la frontière.
Les Ukrainiens qui fuient le conflit peuvent entrer sur le territoire européen munis de leur seul passeport biométrique, sans aucun visa, pour 6 mois. Sous l’impulsion de la France, l’Union européenne a mis en place le dispositif de protection temporaire qui permet une protection rapide et adaptée dans l’ensemble de l’Union européene. Il s’agit d’une directive de 2001, actionnable sur décision du Conseil qui n’avait jamais été mise en œuvre auparavant. Telle que transposée en droit français, la directive sur la protection temporaire offre aux personnes éligibles un statut protecteur comparable à celui de réfugié, dans n’importe quel pays de l’Union européenne, via une autorisation provisoire de séjour de 6 mois renouvelable. Plus précisément :
– Les bénéficiaires conservent leur passeport biométrique de leur pays d’origine et peuvent donc retourner en Ukraine librement, lorsqu’ils le souhaitent.
– Ils ont accès également aux soins médicaux, à l’enseignement et au marché du travail.
– Ils bénéficient immédiatement de l’allocation de demandeurs d’asile, l’ADA.
– Ils peuvent faire venir en France un membre de leur famille ou rejoindre un de leurs proches qui serait dans un autre pays de l’Union européenne.
S’agissant du logement, dans chaque département, le préfet et les collectivités se coordonnent pour trouver des hébergements et les proposer aux personnes déplacées qui en auraient besoin. Si une solution n’est pas trouvée au niveau local, l’État a vocation à intervenir, soit par le biais de son parc d’hébergement, soit par redirection des déplacés vers des départements offrant des places, soit par recours à des logements proposés à l’échelle nationale par des partenaires privés.
Pour répondre à la demande d’engagement des français, Marlène Schiappa, sous l’autorité de Gérald Darmanin, a mis en place la plateforme spécifique « Je m’engage pour l’Ukraine » ( https://parrainage.refugies.info/ ) qui permet à chacun d’agir en offrant une solution d’hébergement ou en proposant toute autre forme d’aide (cours de français, mise à disposition d’équipements etc…).