En 2022, se tiendront les élections majeures de notre vie démocratique : la présidentielle et les législatives. Ce sera un moment de confrontations d’idées et de propositions qui nous permettra, en citoyens libres et éclairés, d’opérer un choix pour l’avenir de notre pays.
Je me réjouis de cette période. J’aime le débat, j’aime la politique si souvent décriée. Elle est faite par des femmes et des hommes, avec toutes leurs limites, mais elle garantit à chaque citoyen de pouvoir exprimer sa volonté quant à notre destin national. Et à titre personnel, je compte m’y engager passionnément.
J’ai été la suppléante de Benjamin Griveaux et à ce titre, j’ai siégé comme députée de notre circonscription de juillet 2017 à avril 2019, lorsqu’il était ministre. De nombreuses personnes m’ont demandé pourquoi le siège était désormais vacant, après la démission de Benjamin le 12 mai 2021. Le code électoral est ainsi fait que la suppléance ne s’exerce pas en cas de démission du député. Et qu’aucune élection partielle ne se tient dans la dernière année de mandat. Pour cette double raison, les habitants des 3è et 10è arrondissements n’ont actuellement plus de représentant à l’Assemblée nationale.
Je regrette cette situation qui échappe à ma volonté. D’autant plus que j’ai été élue du 10è arrondissement depuis 2008 et que mon engagement pour ce territoire et ses habitants a été constant. Je me suis efforcée de vous représenter dignement et loyalement pendant 2 ans à l’Assemblée nationale. J’ai participé à des réformes dont j’ai la conviction qu’elles sont des réformes de progrès :
- Transparence de la vie politique
- Dédoublement des classes dans les quartiers prioritaires
- Lutte contre les violences sexuelles et sexistes
- Réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle
- Soutien à l’entreprenariat, à l’innovation, et prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux dans l’objet des entreprises à travers la loi PACTE
- Suppression de la taxe d’habitation
- Rémunération juste des agriculteurs et renforcement de la sécurité alimentaire
J’ai été rapporteure d’une loi très sensible, la loi « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie » que j’ai menée dans un esprit de dialogue et d’écoute tant les enjeux humains sont considérables et complexes. Et j’ai porté les préoccupations qui me revenaient des habitants en matière de sécurité (vente à la sauvette, harcèlement de rue, demande d’effectifs de police).
Depuis mon départ de l’Assemblée nationale, je continue à soutenir l’action d’Emmanuel Macron et de son Gouvernement, sans sectarisme. Je me suis enthousiasmée pour l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, le congé de paternité de 28 jours et la garantie de versement des pensions alimentaires. J’ai salué le remboursement à 100% des prothèses auditives et dentaires et des lunettes ou le pass culture. J’ai trouvé courageux et nécessaire le soutien « quoi qu’il en coûte » à notre économie et notre système de protection sociale, avec une attention particulière à l’emploi des jeunes. Je me suis retrouvée dans la loi confortant le respect des principes de la République. Tout ce qui va dans le sens de l’écologie me paraît indispensable comme la fermeture des centrales à charbon, la fin du plastique jetable et la lutte contre le gaspillage, le financement massif de la rénovation énergétique des bâtiments privés et publics, le plan vélo ou encore la loi sur le bien-être animal.
Je crois en la nécessité de la justice sociale, en l’urgence d’agir pour notre environnement, à la force de l’éducation. Je crois que l’on doit pouvoir vivre sa sexualité et son identité sans entrave, préservé de toute haine et de toute discrimination.
Je crois à la centralité du travail, au mérite, au respect de l’ordre républicain et à la légitimité de nos institutions.
Je crois que l’Europe est notre horizon.
Suis-je de gauche ? Suis-je de droite ? Après 20 ans d’engagement au Parti socialiste, cette question ne m’intéresse plus vraiment car je la considère comme dépassée. Je l’ai observé de près à l’Assemblée nationale : la vie politique pâtit d’affrontements automatiques, dogmatiques, claniques.
Ce qui m’intéresse en revanche, est de susciter un nouvel élan démocratique, en France et en Europe, tel que les jeunes générations ne se détournent pas de la politique et que nous retrouvions une société apaisée, fraternelle. J’espère de tout cœur que la Présidence française de l’Union européenne y contribuera.
En ce début d’année, le virus COVID19 continue à circuler, menaçant notre santé et notre cohésion. Pour 2022, si je ne devais souhaiter qu’une seule chose, ce serait à chacune et chacun une bonne santé, et à nous tous la vitalité démocratique.